Qu’est-ce que la radioamateur ?

Qu’est-ce que la radioamateur?

Denis – VE2FAX

Depuis toujours, la radioamateur est un service expérimental.

Un néophyte doit être conscient de le fait d’obtenir obtenir un certificat d’opérateur radioamateur n’est que le début de l’aventure et lui donne le droit de commencer à apprendre.

La radioamateur est un hobby passionnant permettant à des personnes désireuses de comprendre le comment et le pourquoi des communications par radio, de se pratiquer sur des fréquences qui leurs sont réservées, à établir des contacts avec d’autres radioamateurs. Donc, un radioamateur pratique la radioamateur.

Au Canada, toute personne ayant un certificat de compétence en radioamateur a le droit de posséder une station.

On permet l’exploitation de trois types de stations :
– Station fixe : Lieu fixe, adresse indiquée sur le certificat.
– Station portable : Lieu spécifique autre que celui indiqué sur le certificat.
– Station mobile : Lieu non spécifié, en mouvement.

On assigne à une station radio un indicatif d’appel qui est composé de 4 à 6 caractères. Le préfixe de cet indicatif d’appel identifie le pays où est située la station.

Au Québec, tous les indicatifs d’appel attribués aux stations radioamateur débutent avec VE2 ou VA2.

Un radioamateur est une personne qui aime la radiocommunication, ou on devrait dire la radioélectricité, celle qui fascinait déjà Marconi, Branly et tous ces pionniers, physiciens professionnels ou amateurs des années 1890-1900. C’est cet état d’esprit qui anime encore les centaines de milliers de bricoleurs ou passionnés de communication sur ondes courtes qui construisent leurs appareils ou leurs antennes et cherchent ensuite à en vérifier leurs performances en établissant des contacts avec d’autres radioamateurs partout dans le monde.

Quelle différence avec un CB?

Il y a des utilisateurs de CB 40 canaux (utilisateurs de la bande 27 MHz) qui ont l’esprit « radioamateur », ils ne sont pas rares. Mais la différence essentielle est qu’ils utilisent du matériel commercial homologué et sont limités par la réglementation aux conversations vocales.

Le radioamateur a le droit de concevoir et de réaliser son équipement d’émission-réception et peut émettre de multiples façons : par voix, bien sûr, mais aussi en morse ; il peut transmettre des fichiers informatiques, des messages écrits, des images fixes ou de la télévision amateur. Des radioamateurs ont construit des satellites qui permettent à tous d’échanger des messages avec tous les pays du monde tandis que d’autres explorent les bandes de fréquences très élevées qui sont utilisées pour les communications commerciales, comme la téléphonie cellulaire.

A l’heure d’Internet et du téléphone cellulaire, quel est l’intérêt d’être radioamateur?

La réponse à cette question se traduit par une autre question : à l’heure de l’automobile et de l’avion, quel intérêt y a-t-il à utiliser un vélo ou à traverser l’océan en solitaire? Les radioamateurs utilisent aussi Internet (ils en furent des pionniers) et le téléphone cellulaire qui ne sont que des outils de la vie de tous les jours. Quand un radioamateur établit une liaison avec une station lointaine, il se peut qu’il communique avec un ami des antipodes pour échanger des informations techniques, mais il est fort probable qu’il le fasse pour étudier les phénomènes de propagation des ondes ou pour vérifier le fonctionnement de sa nouvelle antenne. Le plaisir de la radioamateur est souvent la partie expérimentation et fabrication de plusieurs composantes de sa station ainsi que  l’entraide entre les personnes.

La propagation des ondes ne doit plus avoir de secrets pour les scientifiques?

Je ne crois pas qu’il y ait dans le monde un spécialiste en radioélectricité qui affirmerait cela. Bien sûr, on n’est plus en 1920 où la plupart des savants étaient convaincus que les ondes courtes n’avaient que peu d’intérêt pour les communications, proposant ainsi de les abandonner aux radioamateurs. Quand des radioamateurs français et américains eurent prouvé que des liaisons transatlantiques étaient possibles avec des moyens dérisoires, les services officiels eurent tôt fait de récupérer ce qu’ils avaient négligé, et les radioamateurs durent se cantonner dans des bandes de fréquences qui leurs sont encore réservées. L’expérimentation est toujours d’actualité chez les radioamateurs, d’autant plus que certains d’entre eux occupent des postes importants dans des grands centres de recherches et qu’ils se servent de leur expérience de radioamateur dans leur réflexion.

Alors la radioamateur est réservée aux esprits scientifiques?

Sûrement pas. On trouve des radioamateurs dans toutes les catégories de population : littéraires, scientifiques, techniciens, fonctionnaires, commerçants, agriculteurs… du lycéen au retraité. Les femmes sont peu nombreuses mais ce ne sont pas les moins passionnées. Il est vrai que l’examen qui permet d’obtenir la licence comporte des questions techniques qui exigent du candidat de connaître les rudiments de la radio et de l’électricité. Mais les clubs locaux donnent des formations afin de réussir l’examen.

Il faut donc passer un examen?

Avant d’autoriser quelqu’un à construire son matériel et à l’utiliser en émission, Industrie Canada vérifie le niveau de compétence du candidat radioamateur. L’examen officiel, se compose de 2 parties comportant des questions relatives à la technique et à la réglementation des radiocommunications. Une épreuve de l’alphabet morse s’ajoute à ces deux épreuves pour ceux qui n’ont pas obtenu la note de 80 % et plus, ce qui donne droit à toutes les bande de fréquences. Avec une note entre 70 et 80 % les personnes deviennent aussi des radioamateurs mais ils ont droit d’utiliser seulement des fréquences supérieures à 30 Mhz. Une fois l’examen réussi, le radioamateur n’aura plus qu’à demander un indicatif d’appel et acheter de l’équipement afin de débuter de nombreuses communications sur les ondes radio.